L'italie à Paris parle du FINZI
Le Finzi
A l’affût de nouveautés, de nouvelles adresses, nous avons souvent la tendance à négliger ceux qui sont là depuis déjà quelques temps. Les sites, les journaux, les émissions se ruent sur la dernière pizzeria trendy, le dernier restaurant branché, le « dealer » de street foodqui vient tout juste d’ouvrir... Qui seront systématiquement oubliés, quelques temps plus tard, une fois qu’une « nouvelle nouveauté » aura surgi.
Tout en ayant souvent réfléchi à ce paradoxe parisien, lorsqu’on m’a proposé d’aller manger chez Finzi, je me suis rendu compte que j’étais moi-même une victime inconsciente de cette attitude. Finzi existe depuis les années 80, période qu’on ne peut pas définir de « faste » pour la cuisine italienne. A l’époque la proposition de la majorité des restaurants était limitée, plutôt banale et réalisée avec des produits industriels. L’invitation chez Finzi m’a poussé donc à remettre en question mes jugements hâtifs basés uniquement sur l’âge du restaurant. Et je n’ai pas regretté.
Le restaurant était bondé. Un coup d’œil rapide m’a permis de m’asseoir sereinement pour affronter le repas. La carte a confirmé la première impression. Aucune trace des plats qui servaient d’appât il y a quelques années comme la « triple alliance » carbonara, amatriciana, arrabbiata, pas de burratanon plus et surtout pas de fautes d’orthographe ! Des pâtes oui, toutes rigoureusement « maison ».
J’ai pu goûter un peu de tout. Les spaghetti maison (aux asperges, à l’encre de seiche ou aux vongole) sont goûteux et parfaitement al dente. Les pâtes farcies (toutes autour de 20 €) sont particulièrement bonnes. Le résultat est très équilibré entre la farce, la pâte et l’assaisonnement. Les « tortellini di vitello, funghi e prosciutto », tortellini de veau, servis dans une sauce aux champignons et jambon, les « agnolotti al pomodoro fresco e basilico », pâtes farcies au bœuf braisé, tomates concassées, basilic, « cappelli di magro, alla crema di tartufo bianco », pâtes farcies, ricotta et épinards, à la crème de truffe blanche, trahissent la qualité irréprochable des ingrédients ainsi que le savoir faire des cuisiniers. Le risotto aux morilles fraîches et persil est cher (39 €) mais absolument sensationnel.
Si vous avez envie d’un « antipasto », les produits importés par le restaurant sont de tout premier choix. L’insalata di carciofi alla romana, artichauts crus et copeaux de parmesan est très bonne (17 €). Tout comme les assortiments de charcuterie ou de fromages, notamment une somptueuse mozzarella di bufala campana qui arrive tout droit de Naples. Le carpaccio de branzino, bar (21 €), est une tuerie. Délicat et fondant.
C’est peut-être au niveau des desserts qu’il y a encore des progrès à faire. Le restaurant propose un excellent tiramisù (en réalité il en propose trois variétés) mais à l’approche de Pâques une pastiera napolitaine aurait été une proposition intéressante. La Péninsule regorge de douceurs encore inexplorées par le public français. C’est alors un vrai dommage que de se limiter au tiramisù et à la panna cotta.
Côté cave, des vins français et italiens. Ces derniers sont importés directement et vendus à partir de 30 € la bouteille jusqu’à 320 pour un sassicaia. Finzi est également un traiteur événementiel. N’hésitez pas à les contacter pour établir avec eux le menu qu’il vous faut.
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